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Les bactéries sont partout et nous sommes en contact permanent avec ces micro-organismes (voir expérience 8). Lorsque l’on évoque les bactéries, on pense tout de suite aux maladies, aux infections, à la mortalité causées par ces microbes. Cependant seule une minorité des bactéries peut causer des infections et nous rendre malade. L’avènement des antibiotiques au début du XXe siècle à permis de faire reculer d’une manière extraordinaire la mortalité liée aux infections. Malheureusement les médecins doivent maintenant faire face avec de nombreuses souches bactériennes devenues résistantes à de nombreux antibiotiques.
En 1928 Alexandre Flemming, un médecin écossais, remarqua qu’un champignon, la moisissure Penicillium notatum (actuellement dénommé Penicillium chrysogenum), était capable de produire une substance qui inhibait la croissance de certaines bactéries. Ce fut le début de l’ère des antibiotiques! La pénicilline était découverte.
En analyse médicale il est courant de tester si la bactérie responsable d’une infection est résistante ou non à différents antibiotiques afin de donner un antibiotique approprié pour garantir le traitement efficace. Cette analyse peut être effectuée par un antibiogramme dont le protocole est décrit ci-dessous
L’EXPERIENCE :
Cette expérience est prévue avec 2 souches d’Escherichia coli. Une résistante à l’ampicilline (AmpR) et une autre sensible (AmpS). La moitié de la classe effectuera la manipulation avec l’une des souches et l’autre moitié de la classe utilisera la deuxième souche. La bactérie AmpR possède un plasmide contenant une enzyme capable d’inactiver l’ampicilline (voir expérience 4).
Des disques imprégnés d’antibiotiques sont déposés sur un gazon de bactéries à tester. L’antibiotique va diffuser dans le milieu de culture. La concentration sera élevée au bord du disque et de plus en plus faible à mesure que l’on s’en éloigne. Si la bactérie est sensible, une zone d’inhibition (absence de croissance de la bactérie) sera visible autour du disque. Plus la bactérie est sensible, plus la zone d’inhibition sera grande. En mesurant le diamètre de la zone d’inhibition et en la comparant à des tables de référence il est ainsi possible de savoir si la bactérie est sensible ou résistante à cet antibiotique.
Les antibiotiques utilisés ici sont :
Protocole:
Attention: travaillez stérilement à côté d'une flamme!
Résultats:
Table de références pour l'interprétation des résultats:
Diamètre en mm. Les valeurs intermédiaires signifient que la bactérie possède une certaine résistance mais un traitement avec dose maximale d’antibiotique est encore possible.
Résistant (R) | Intermédiaire (I) | Sensible (S) | |
Ampicilline | ≤ 13 | 14-16 | ≥17 |
Pénicilline G | ≤ 28 | - | ≥29 |
Chloramphénicol | ≤ 12 | 13-17 | ≥18 |
Matériel fourni:
Matériel non fourni:
L’Université de Genève décline toutes responsabilités en cas de dommages survenus durant les expériences.